Comment vivez-vous le confinement ?
Au début il m’a été difficile d’être enfermée, mais cette expérience est finalement aussi une introspection permettant de ré-évaluer les priorités dans nos vies. Je me suis encore davantage rendue compte à quel point la liberté m’est essentielle. Je suis passée par différents stades, la peur face à l’inconnu de ce virus et les mauvaises nouvelles arrivant du reste du monde. J’ai été bouleversée par les témoignages de soignants et leurs sacrifices en première ligne pour sauver nos vies. Très inquiète pour mes proches, par chance mes parents sont restés ici alors qu’ils me rendaient visite.
Nous avons perdu un être cher, mon oncle et des amis sont tombés gravement malades. C’était comme dans un mauvais rêve, puis je me suis réfugiée dans mon autre passion artistique qui est la musique et ça m’a beaucoup apaisée.
La mer et la nature me manquaient, et lors de notre heure de sortie quotidienne j’ai croisé beaucoup de chèvres. J’adore les chèvres ! Et des tortues qui vaquaient à leurs occupations… C’était rassurant de voir que dans la nature rien n’avait changé… J’ai fais quelques snapshots de cette splendide nature qui nous entoure à Saint Barth.
Quel est votre état d’esprit ?
Je suis beaucoup plus sereine aujourd’hui, j’espère pour tout le monde que ce virus ne sera bientôt plus qu’un très mauvais souvenir mais il me semble qu’il faut rester très prudent, et je vis au jour le jour. Nous avons beaucoup de chance d’être à Saint Barth et en bonne santé.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
J’ai eu des idées créatives pour une nouvelle série puis je me suis dit je ne sais pas si je la ferais c’est tellement dramatique et un tel choc pour le monde. Il y a l’avant et l’après covid et je ne sais pas si tout reviendra comme avant, tout semble irréel ...
Mais peut être plus tard plus loin quand tout cela ce sera apaisé je réaliserai cette série… pour l’instant je vis dans le présent au jour le jour…il est difficile de se projeter.
Ces artistes, actuellement basés en différents points du globe, sont confrontés à la même pandémie. Comment vivent-ils cette période ? Cette nouvelle série “Artistes en confinement” leur permet de partager avec vous leur expérience personnelle de cette période exceptionnelle.
Pour toute question : asb97133@gmail.com
]]>Comment vivez-vous le confinement ?
J’ai la chance d’être actuellement en famille à Bali qu’on appelle “The Island of Gods ». Ici, il n’y a pas de confinement imposé. Les frontières (et donc toutes les infrastructures touristiques) puis les écoles ont été fermées vers la mi-mars comme si les autorités indonésiennes s’étaient calées sur le séquentiel européen alors que Bali avait accueilli 240 000 touristes chinois en décembre et en janvier dont trois vols par semaine en provenance de Wuhan. Or durant cette période, nous sommes de nombreux locaux et expats à être tombés malades avec des symptômes très proches de ceux du covid dont personne ne parlait vraiment à ce moment là.
Aujourd’hui, le bilan officiel à Bali est de deux morts (âgés et malades) et 113 cas répertoriés dont la moitié sont guéris. La population balinaise et indonésienne est très jeune avec un âge moyen de 29 ans (seulement 8% de la population a plus de 65 ans). La température moyenne est de 28-30°C et 90% des Balinais vivent dans des complexes familiaux en plein air sans aucune climatisation. Tout cela pour dire qu’il est bien possible que Bali ait développé une « immunité collective ».
La majorité des Balinais et expats ayant été plus que probablement exposés très en amont au virus semble avoir trouvé et produit les anticorps adéquats annihilant les terribles ravages décrits partout ailleurs 24h sur 24 par les médias et réseaux sociaux. Même si tel était le cas, le gouverneur de Bali s’est aligné depuis un mois sur les mêmes consignes soft que celles appliquées dans le Sud Est asiatique (Vietnam, Thailande, …) soit pas de confinement généralisé, a part les plages fermées. La majorité de la population a réagi en portant des masques (dont nous n’avons jamais manqué) et respectant la distanciation sociale sans y avoir été contraints.
Bali est une ile magnétique avec une fréquence vibratoire élevée peu propice à la diffusion de ce foutu virus à basse fréquence. Nous nous y sentons en sécurité, comme protégés. Nous sommes très reconnaissants de sa gratitude.
Quel est votre état d’esprit ?
Les Artistes ont déjà « à mon égard » un esprit confiné dans leur imaginaire infini, c’est inné. Donc il n’existe pas de frustrations réelles, bien au contraire c’est incroyablement jouissif que le monde entier se calme enfin.
A Bali, nous avons ce rituel annuel qui est le Nyepi. Trois jours de silence absolu dans toute l’ile sans électricité, ni internet et même l’aéroport international est fermé. C’est une façon pour eux d’éloigner les mauvais esprits.
Depuis la naissance de la Terre, il y a eu des milliers d’épidémies mais l’absence des réseaux sociaux et des medias créant cette ambiance anxiogène nous laissait dans l’ignorance, et chacun menait sa route à sa guise. Je constate simplement que l’humanité toute entière s’est égarée elle-même à travers une sur-consommation inutile et qu’elle en a oublié l’essentiel.
Chaque jour je prie pour tous ces hommes et femmes qui secourent les malades pris au piège par manque de soins de premières nécessité. C’est insensé d’avoir omis l’importance de la santé dans un monde à la population si dense. Sans la Terre nous ne serions pas de ce monde…
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
Je reviens au dessin tout simplement, l’ordinateur est « lockdown ». Quelques fois par semaine, je continue à m’occuper des chevaux qui n’ont plus accès à la plage ni aux rizières donc j’en profite pour aller jouer avec eux dans l’arène et j’aime bien les masser. Aussi, ça les aide à se détendre. Entre les chevaux et moi, c’est une longue histoire d’Amour…
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
Oui au début j’ai peint des arbres chacun de la couleur d’un chakra puis j’imaginais des gens vivant dans leurs espaces réduits à plusieurs, ensuite les chevaux sont revenus... Je peins la nature et les animaux avec mes mains et les intérieurs au fusain et à l’aquarelle.
The Beach House
The Lovers
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Comment vivez-vous le confinement ?
Je vis dans une petite maison à Grand Fond, la campagne de St Barth. La vie casanière imposée par le confinement m’est agréable. Je sors le chien, parfois c’est l’inverse. Tout est très calme dans le voisinage. La mer n’est pas loin. L’air de la pandémie me semble très respirable. Je suis en bonne santé. Je vais bien.
Quel est votre état d’esprit ?
Je fuis en temps normal l’agitation pour moi insensée, pour d’autres vitale, qui rythme souvent nos vies. J’ai un peu l’impression en confinement que le monde qui m’entoure vit à mon rythme. Ça me rend très apaisé. Je ne porte plus de montre à mon poignet. Je fais revivre des noms de mon répertoire téléphonique qui étaient devenus des noms sans voix. Une sortie pour aller à la boulangerie et à l’épicerie devient un moment attendu comme jamais. Ce n’est pas écrit sur la liste des courses mais c’est un moment de sociabilité. Une sociabilité sans contact, on s’évite, on se tourne autour, on se parle de loin et on met des gants. C’est un peu étrange tout ça.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche photographique ?
Non, aucune. Sans doute parce qu’aucun drame lié à la pandémie n’est venu troubler ma vie ralentie. La vie a continué.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles photos ?
Je n’ai eu aucune inspiration pour faire de la photo-confinée qui consiste à faire de son chat, du rayon de soleil qui traverse la cuisine ou de son ombre portée sur un mur un sujet photo. En revanche j’ai pu faire ce que je crois aimer le plus : profiter de chaque sortie pour aller voler des portraits d’inconnus et, un peu à la manière d’un photo-reporter, témoigner de cette mode printemps-été 2020 où les gens défilent gantés et masqués.
]]>Comment vivez-vous le confinement ?
Je passe habituellement un jour à New York dans mon studio, le reste de la semaine dans une ferme à East Hampton Springs à Long Island. A NYC, je ne sors généralement pas du studio. Surtout des emails, des factures, de l’administratif, etc. Dans les Hamptons, je suis plus à l'extérieur.
Confronté au virus depuis la mi-mars, je n'ai pas pu me tester mais j'ai eu de multiples symptômes pendant 4 à 5 jours et j'ai réussi à sortir de la fièvre, de la toux et des douleurs musculaires avec du Fervex (Paracétamol).
Quel est votre état d’esprit ?
Sentiment de sérénité, connexion avec des amis de la famille par les réseaux sociaux ou d’autres moyens de communication. Besoin de nettoyage, de réaménagement des espaces de travail, de classement des dossiers, etc. Besoin de s'éloigner et de respirer l'air frais, voir la nature.
Sans jamais vraiment m'ennuyer, il y a toujours quelque chose à faire. Mais passer du temps avec des gens et travailler avec une équipe me manque. Je peux me connecter avec eux mais pas vraiment les rencontrer.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
Il est certain que de nouvelles idées utilisant les sociaux. Et la photographie à distance… La principale différence vient du fait que vous ne pouvez pas vraiment organiser de séance avec une équipe, un coiffeur, un maquilleur, un styliste, un assistant...
Plus de photographie solo ou de photographie intime avec un seul sujet. Inspiré aussi plus récemment par la photographie de paysage. Nature, nature morte.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
Je photographie définitivement beaucoup moins en studio et plus en extérieur, en expérimentant mes nouveaux Samsung 10 et iPhone11. Nouvelle envie de photographier nature et paysage, fermes, animaux etc…
Et de nouvelles idées surgissent. J'ai été approché par Levis USA avec l'idée de photographier des jeans en mode “un photographe / un modèle “ : un jean denim pour photographier en style libre en confinement, sans styliste, sans coiffeur ni maquillage.
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Le soir, après l'annonce du confinement, j'étais en mode “Walking Dead”. Les valises bouclées, la voiture parée avec le plein, de l'eau, des vivres, du papier-wc triple épaisseur et une machette bien aiguisée, prêt à assurer la survie de ma famille. Je voulais fuir la région parisienne où nous vivons actuellement et partir à la campagne. Mais pour aller où? Et pour combien de temps? Et surtout, ma femme, réquisitionnée pour son travail, ne pouvait pas partir avec nous... Nous nous sommes donc confinés dans notre appartement à Ville-d'Avray, une gentille banlieue située entre Versailles et la capitale. Notre appartement est au sixième étage d'une tour qui en compte dix. Une petite dizaine de bâtiments identiques, donjons modernes, composent la “résidence des Cèdres”, très chic, entourée d'arbres et de verdure, aux abords de la forêt de Fausses-reposes et des étangs de Corot. Finalement, le cadre n'est pas si mal. J'ai vidé la voiture, rangé la machette mais ma valise est toujours prête.
Les comportements nonchalants des gens au début du confinement m'ont fait peur alors nous avons limité nos sorties à la résidence. Mon fils peut s'y défouler un peu, faire du vélo ou jouer au foot et nous pouvons quand même sentir les effets de ce printemps singulier sur la nature qui nous entoure.
Le virus est bien présent dans le bâtiment, nous savons que des voisins ont été contaminés, heureusement, sans gravité. Nous sortons avec des gants et des masques et nous nous lavons soigneusement les mains en rentrant. La résidence emploie des personnes pour la gestion des poubelles, le nettoyage des locaux, des ascenseurs, des escaliers et nous avons la chance de pouvoir compter sur leur efficacité et leur bonne humeur. Tous les jours, tout est propre et désinfecté, avec le sourire. Je salue ici ces personnes qui oeuvrent aussi pour notre sécurité et notre moral.
Quel est votre état d’esprit ?
Au début, j'étais partagé entre réalité et fiction. Cette épidémie était-elle réelle? Etait-ce une vaste blague ? C'était ça le début de la fin, un virus ? Et puis, avec les mesures mises en place et l'évolution de la situation, la réalité a rattrapé la fiction. Il a fallu se faire à l'idée de combattre simplement ce virus en restant chez soi. Nous avons une petite maison en Corrèze, à la fois maison de vacances et atelier d'artiste, hélas pas encore habitable pour le moment, enfin, pour ma femme et mon fils. Pas de cuisine, pas de salle de bain, pas d'eau chaude, pas d'internet.
Je devais y passer une semaine pendant les vacances scolaires afin de poursuivre les travaux de rénovation et profiter d'une semaine de solitude et de vie sauvage, essentielles pour l'inspiration créatrice, une bulle hors du temps et de l'espace quotidien. Ce confinement a contrecarré mes projets de solitude champêtre et j'étais en colère. Il a fallu se résigner. Aujourd'hui, avec le déconfinement annoncé, c'est l'impatience qui me gagne. J'ai hâte de retrouver cette maison et son jardin, l'odeur des fleurs et de l'herbe fraîchement coupée.
J'ai besoin de tondre.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
Ce confinement n'a pas changé grand chose sur ma démarche artistique. Je me confine régulièrement, tant physiquement que mentalement, pour produire. Il a juste fallu adapter l'organisation de mes projets avec la vie de famille confinée. A Ville-d'Avray, dans l'appartement, je n'ai pas d'atelier ou d'espace dédié dans lequel je peux m'étaler et laisser tout en bazar le temps de la création. Je travaille dans le salon et cette pièce sert aussi à mon fils et à ma femme, tous les jours. J'avais prévu d'attaquer ma troisième sculpture robotique mais cette activité engendre bruits et saletés sur une très longue période. Difficile de vivre correctement au milieu des barres d'aluminium, rouleaux de câbles électriques et autres plastiques fondus. Je me suis donc concentré sur une activité silencieuse et propre, le dessin, et réduit ma surface de travail à la table du salon.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
Avec ce temps à disposition, j'ai pu enfin finir une série commencée à Saint-Barthélemy. Une série de 6 toiles, format 100x100 cm à l'acrylique et encre de Chine, 6 plans de capitales “réécrits” dans mon langage carrés rouges sur fond blanc, mettant en valeur les réseaux de communication et la disposition au sol afin de faire ressortir la structure “cellulaire” de chacune de ces villes.
Je me penche à présent sur une série de 20 dessins à l'encre de Chine, fidèle à mes séries de “Travaux Pratiques”, dont l'une d'entre elles a été réalisée à et sur Saint-Barthélemy.
Il s'agit cette fois d'une période antérieure à mes 5 années St-Barth, où je vivais à Tours, en colocation avec mon frère dans une maison incroyable, propice à la fête et à la création. Un moment de ma vie surréaliste et loufoque où on s'en payait une bonne tranche tous les jours.
Alors, en attendant de tondre, j'ai décidé de rigoler un peu chaque jour en réalisant ces dessins.
]]>Comment vivez-vous le confinement ?
Tout en ne côtoyant que peu de monde, je n’en souffre pas. Je marche tôt le matin, ensuite je suis à l’atelier à Gustavia jusqu’à ce que la faim me tenaille. L’après midi, je passe du temps avec ma mère (avec un masque) que je vois beaucoup plus qu’à l’accoutumée. Je nage, m’occupe du jardin, cuisine, les choses essentielles et simples de la vie.
Quel est votre état d’esprit?
Au début, avoir du temps m’a déstabilisée. La peur de ce virus microscopique, l’angoisse d’un mauvais film qui recommence. Très vite, j’ai pris le positif et décidé de vivre l’instant présent, n’étant pas directement confrontée à la maladie.
Je n’arrivais pas à me remettre d’Irma, cette période était propice à terminer ce que je laissais derrière faute de temps. Maintenant, je suis reposée, j’écoute le silence et la nature avec un grand bonheur. Mes journées passent encore trop vite...
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
C’est encore trop tôt pour le dire, ce sera certainement très important.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
J’ai d’abord terminé les commandes en cours ou à faire depuis longtemps. J’ai eu ce besoin de ranger, d’organiser, de faire place nette pour que ma créativité ne soit pas parasitée par des bijoux ou obligations de toutes sortes.
Ensuite, ma créativité est partie dans tous les sens, fofolle, avec des envies de tout et n’importe quoi. Je suis dans la 3ème phase où je me pose et savoure l’envie. L’envie de créer tout simplement. J’ai de nouveau mon atelier à la maison, je peins aussi pour le plaisir. J’ai d’abord eu l’envie de matérialiser le virus en bijou, finalement je me suis tournée vers des idées plus positives. Pendentif en or jaune représentant la terre en ébullition serti de petits diamants de très belle qualité, très lumineux, et tableau mêlant couleurs douces et poudrées avec écorces et noix de pomme cajou.
Comment vivez-vous le confinement ?
Je me trouvais en France au moment de l’annonce du confinement, je n’ai pas pu repartir pour différentes raisons, donc je suis exilée près de Royan, en Charente maritime, loin de St Barth et de ma famille. Ma petite chienne JiJi est avec moi, ce qui m’assure ma dose de câlins, et me permet de sortir deux fois par jour faire une ballade dans la limite du km autorisé. Il y a beaucoup de contrôles de police, et les plages sont interdites, comme le sentier des douaniers qui débute juste en face de mon logement. Je suis en appartement, mais j’ai beaucoup de chance car ma vue est la mer à l’infini. Je sors le moins possible, j’essaie de me faire livrer un maximum. Comme je suis seule, j’ai totalement investi l’appartement, je l’ai transformé en atelier spacieux. Je m’étais procuré du matériel de peinture juste avant le confinement, et l’espace est couvert de tubes, pinceaux, toiles, sans que personne ne me dérange. Pour moi c’est le plus beau décor qui soit.
A mon arrivée, je suis tombée malade, et j’ai bien cru avoir attrapé le virus. Heureusement après une bonne dizaine de jours ça allait beaucoup mieux. Mais je n’ai pas été testée. Ici en Charentes il y a heureusement peu de cas, mais j’ai des amis à Paris et en province qui sont été contaminés, ainsi que deux cousins.
Quel est votre état d’esprit ?
Je suis passée par tous les états : stupeur et incrédulité devant le phénomène incroyable que nous vivons, colère quant à ses conséquences, sensation d’étouffement devant la perte de nos libertés et l’enfermement imposé, peur de mourir quand j'étais malade, anxiété à l'idée d’être seule et pour une durée indéterminée, manque profond de ma famille, vertige devant le vide de mes journées futures... Je suis plutôt hyper active et ne « rien avoir à faire » me terrorisait. J’ai fait un emploi du temps pour combler ce vide : promenades avec le chien, méditation, pilates, musique, lecture, formations en ligne, téléphone aux parent et amis, peinture, tri photos, etc...
Grace à cet « encadrement », j’ai pu me calmer et j'ai commencé à regarder autour et au fond de moi. Au fur et à mesure que mes sens s’aiguisaient, j’ai pu voir la beauté des choses avec sérénité et jouissance. J’ai essayé d’optimiser le temps plutôt qu’attendre qu’il passe. Quand je promène mon chien, je découvre comme jamais la beauté de ce qui m’entoure, je photographie, je poste sur mon Instagram perso, je me délecte de chaque instant. Je me suis mise à peindre, tranquillement, en prenant tout mon temps, sans prendre garde à l’heure, et petit a petit ce temps de peinture a rempli tout mon emploi du temps.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
Ma démarche artistique est devenue beaucoup plus sereine, évidente, comme si elle coulait de source. Le fait d’avoir tout mon temps me permet d’apprivoiser cette énergie, je ne cherche pas l’inspiration, je laisse venir.
Je me suis aussi procuré un peu de terre, et j’ai envie de tenter quelques sculptures. Tout est permis, j’ai le temps de jouer.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
Pour le moment je n’ai peint que deux tableaux, je n’ai jamais peint aussi lentement, avec autant de délectation. J’utilise de l’acrylique et des Posca, sur toile. Les couleurs choisies sont douces et comme je arrive pas à choisir entre le figuratif et l’abstrait, je mélange un peu les deux. Le premier tableau que j'ai réalisé s’inspire de mes enfants qui me manquent beaucoup. Le deuxième est dans la lignée de ma série « ÎLES », mais les couleurs sont différentes, influencées par la mer plus sombre et les couchers de soleils flamboyants de l’Ouest de la France.
Plus d'informations sur Pati Guyot
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Comment vivez-vous le confinement ?
Lorsque le confinement a été annoncé à Saint Barth, j'avoue que j'étais très inquiet pour notre île. Première ile de la Caraïbe touchée, avec un hôpital ne disposant malheureusement pas des moyens suffisants pour traiter les cas graves. Heureusement, nous avons a priori été épargnés du pire, grâce au bon sens de la population et au respect des règles imposées. À mon domicile, je m'occupe de mes cabris, des poules, donne à manger aux iguanes, fait des plantations de légumes en pot. J'ai aussi repris la guitare.. et bien sûr réfléchi à de nouvelles créations. Avec l'aide de mon fils de six ans, on a même construit une cabane dans les arbres. Nous sommes donc chanceux dans cette période difficile.
Quel est votre état d’esprit ?
J'essaie de rester positif, même si au fond je reste inquiet des conséquences que cette crise va engendrer. Elle permet de prendre conscience que l’humain est bien fragile et tellement dépendant du système actuel. Je ne veux pas laisser cet héritage à mes enfants. Savoir faire pousser un pomme de terre, comprendre la vie des plantes, des animaux et l'importance de chacune des présences dans l'équilibre naturel. Puis lever les yeux au ciel la nuit. Tout cela fait un peu ermite, mais reprenons conscience que nous n'avons qu'une planète.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
J'avoue que je commençais déjà à prendre plus d'engagement dans le message de mes œuvres. Le poulpe avec son masque à cartouche que j'ai réalisé l’année passée en est un premier exemple. Je travaille également avec mon dernier stock de pièces recyclées, du fait du confinement, ce qui m’a conduit à retravailler mes supports et bases différemment. Et à utiliser des matériaux difficiles à intégrer au départ.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
J'ai démarré une nouvelle pièce il y a quelques mois déjà, sur le thème de l’héritage. C'est une pièce comportant de nombreux messages. Et je serais vraiment intéressé de connaitre l’interprétation de chacun. La vision globale de la pièce correspondant déjà à un premier message. Puis, si l’on s'approche, chaque élément comporte le sien. On peut retrouver un côté effrayant que j'ai voulu assumer, influencé par ce que le monde vit actuellement. Il me reste encore plusieurs jours de travail pour finaliser. Mais voici tout de même quelques photos en avant goût :
]]>Comment vivez-vous le confinement ?
Heureusement, je n'ai pas encore été confronté au virus et j'essaie de faire de mon mieux pour m'en protéger. En fait, j'ai commencé le confinement par moi-même deux semaines plus tôt que le jour officiel parce que je l'ai pris très au sérieux.
J'habite dans une ferme, donc en fait mon confinement est plutôt agréable car je suis entouré par la nature. Et dans une ferme, vous avez toujours quelque chose à faire. Pour la première fois de ma vie, j'ai réalisé à quel point j'ai de la chance de vivre ici. Je peux profiter du soleil tous les jours et faire de nombreuses activités à l'extérieur. Je passe mon temps en contact avec les chevaux (mes animaux préférés) qui m'inspirent car ils représentent la liberté, à peindre, à méditer ou à faire du sport.
Quel est votre état d’esprit ?
Je crois que n'ai jamais changé mon état d’esprit. Tous les jours de ma vie, je suis toujours heureux et positif parce que je me bats pour continuer à faire ce que j'aime : peindre. Bien sûr, les gens me manquent, mais je sais que le soleil brillera à nouveau. Nous devons juste attendre.
Ma mission dans la vie est de créer des émotions et des valeurs pour les autres, c'est donc ce pour quoi je cherche et je me bats. Être peintre est pour moi ce que je ressens à l'intérieur et que j'aime, et une mission à réaliser. Ce monde «malade» a besoin de plus de couleurs, et je pense que c'est pour cela que je suis ici.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
En fait, je commençais à expérimenter de nouvelles techniques, idées et supports. J'ai commencé à travailler sur du papier aquarelle par exemple. Cela m'a donné l'impulsion de travailler encore plus avec des couleurs chaudes car elles apportent de l'énergie, ce dont nous avons besoin maintenant.
Pendant ce temps, je suis également invité à faire un atelier d'art en ligne et une interview en ligne. Il est assez bon de voir à quel point la communication artistique a également évolué au cours de cette période, et le monde de l'art s’oriente vers la communication numérique et expérimente de nouvelles opportunités de partage auxquelles nous n'avions jamais pensé auparavant.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
Je travaille sur de nouvelles tableaux et je prends ce temps pour vivre quelque chose de nouveau. Mes dernières oeuvres sont très colorées et je travaille également sur de nouveaux médiums. Je pense que les émotions que nous pouvons ressentir avec une œuvre d'art sont créées par les couleurs. Elles sont présentes dans la nature donc je pense qu'elles représentent de l'art pur.
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Comment vivez-vous le confinement ?
Ce confinement est pour nous une belle occasion d’être en famille avec notre fils de 3 ans dans notre maison à Saint Barthélemy. Nous profitons de la douceur de vivre ici. Nous avons la chance d’être épargnés par le virus car l’île a eu très peu de cas déclarés.
Quel est votre état d’esprit ?
Nous vivons dans un environnement proche de la nature qui nous permet d’être calmes et sereins face à cette pandémie. L’impact du confinement nous a plongé un peu plus dans notre art car nous ne sortons pas mis à part pour nos courses.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
Nous passons nos journées dans notre maison et notre atelier qui se trouve sur place. Le confinement ressemble à une vie artistique sans projection. C’est une parenthèse hors du temps qui facilite l’inspiration et l’imagination. Cela nous permet de penser et créer avec lenteur.
La céramique est un art qui requiert de la patience et de la concentration. C’est privilégier de « vivre slow » car le processus de production peut demander plus d’un mois entre la fabrication, le séchage, la cuisson et les finitions.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
Nous en avons donc profité pour cuire notre première collection. Une cuisson dure environ dix heures et cela demande de l’attention tout au long de la journée. C’est toujours avec une certaine excitation que nous découvrons nos pièces cuites et terminées.
Nous avons commencé à créer notre deuxième collection inspirée des textures de la roche volcanique. Nous avions envie de travailler, en plus du design, la matière et les reliefs que la terre nous offre.
]]>Comment vivez-vous le confinement ?
J’ai la chance de vivre dans une maison tout près de Paris avec un grand jardin et mon attitude a changé : plus d’avion à travers le ciel, plus de voiture, plus de motos alors je découvre les bruits de la nature, j’essaye de reconnaitre les divers oiseaux… J’ai même eu la visite d’un hérisson ! J’observe les arbres qui poussent à grande vitesse sous le soleil et à 24° C.
L’action est le premier moyen de résistance. Je me suis lancée à fond dans le jardinage : tailler les grandes haies (comme si je maniais un pinceau coupant), raccourcir les buis, traiter les rosiers, désherber les allées de gravillons et surtout planter des légumes (comme si je mettais de la couleur sur une palette…), des carottes, radis, haricots verts, basilic et avec des semis de tomates comme si je faisais des petits collages… qui pour l’instant sont en train de naître à l’intérieur de la maison.
Quel est votre état d’esprit ?
le Covid 19 !!! en plus on lui met une majuscule : un tueur.
l’impression de vivre avec un tueur invisible , un être vivant !
c’est terrible!
les villes désertes
les hôpitaux remplis
les médecins épuisés
les hommes et les femmes masqués
les malades
les morts
James Bond 007...
puritain, sournois, misanthrope, anticapitaliste, dézingueur de la bourse, etc...
la seule qualité : écologiste
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
Je n’ai pas envie d’immortaliser une oeuvre sur le corona19. C’est trop tôt pour moi, je suis encore dans la violence !!! En tant qu’artistes peintres, notre rôle c’est de dessiner la beauté... mais en ces temps, l’esthétique serait la solidarité! C’est la meilleure image que nous pouvons véhiculer.
Il est temps de se servir de cette catastrophe pour penser la vie autrement, reconstruire une autre manière de vivre ensemble…
Quant mon potager sera fini …
Alors avant le déconfinement ...
Je retrouverai mes toiles, mes papiers, mes pigments, mes huiles, mes fusains ….
“ Je ne peins pas ce que je vois, je peins ce que je pense “
(Pablo Picasso)
]]>Comment vivez-vous le confinement ?
A St Barth, installé chez moi en famille, maison ouverte et aérée, avec vue sur la mer. Se plaindre de ces conditions serait indécent au regard de ce que vivent beaucoup de gens ailleurs en France et dans le monde. Personne n’a été infecté chez moi, nous ne sortons pas ou uniquement pour faire des courses alimentaires. J’ai l’impression de passer ma vie à cuisiner. Depuis quelques jours, j’essaye de me raisonner pour ne pas pas m’auto-couper les cheveux, pour l’instant, je tiens.
Quel est votre état d’esprit ?
Etat d’esprit variable selon le moment de la journée :
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
Un photographe cherche toujours/parfois/souvent.. à faire la photo qui n’a jamais été faite, à trouver l’idée qui n’existe pas encore. C’est une sorte de Graal. Une idée peut surgir, elle semble formidable sur le moment, pas si terrible que ça peu de temps après. Ou l’inverse : une idée mûrit tranquillement, jusqu’à ce qu’elle apparaisse comme une évidence. J’essaye de réfléchir dans ce sens. En photo d’architecture et en portraits principalement.
Comme il en est beaucoup question en ce moment, j’ai tenté moi aussi les démarches "recentrer ses énergies, retour à la Terre, introspection philosophico-holistique"… en toute franchise : ça marche moyen.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
À cause de la situation, rien de neuf en ce moment mais je me perfectionne grâce à des formations en ligne ou des tests que je fais dans mon coin notamment, de façon à être prêt dès que le contexte le permettra.
]]>Comment vivez-vous le confinement ?
Étonnamment, je le vis plutôt bien. Je profite du temps que je n’ai pas habituellement à la maison. Moi qui n‘ai pas la main verte, voila que je me suis mise à planter des cactus, des bananiers, des fleurs et même des herbes aromatiques, mais là... peu de résultats pour le moment LOL .
J’habite à Saline et le calme est plus qu’agréable , on entend la nature qui reprend ses droits ! La solitude, ce n’est pas trop mon truc. J’aime être entourée de mes enfants et petits enfants, des mes amis, tous me manquent beaucoup. Les retrouvailles vont être formidables !
Quel est votre état d’esprit ?
« Incertitude » est le nom que je donnerais à ce virus, pour le santé mais aussi le travail. Il va falloir être patients, très patients. En tant qu’artiste, cette année sera sans doute bien difficile quand on a un loyer à assumer.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
De nouvelles idées germent dans le coin de ma tête, mais je dois d’abord terminer mes commandes en cours. J’ai installé mon atelier dans mon salon, ce qui me permet de continuer. En temps normal, entre la boutique et l’atelier je n’ai jamais le temps pour de nouvelles créations, ce sera donc le moment de le faire, j’ai hâte.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
J’ai eu une demande particulière, une peinture sur bois à l’acrylique qui a la forme de l’île. Elle est en cours. Ca change !
Comment vivez-vous le confinement ?
Je ne connais personne qui ait contracté le Corona virus. Je vis sur l’île de St Barthélémy qui est relativement épargnée par l’épidémie. Il n’y a que quelque cas ici. Nous devons tout de même respecter le confinement et limiter nos déplacements. Je passe mes journées dans mon atelier à créer des sculptures et je rentre directement chez moi le soir.
Quel est votre état d’esprit ?
Je suis heureux de pouvoir me rendre dans mon atelier pour continuer mes créations. Je m’estime chanceux par rapport aux personnes qui ne travaillent plus et qui passent le confinement enfermées chez elles. Cependant, l’absence d’interactions sociales le soir est pénible. Voir ses amis, sortir en ville, raconter sa journée face à face et non au téléphone. Depuis le début du confinement, c’est une vraie routine ennuyeuse, travail la journée et maison le soir.
Je ressens également de l’inquiétude face à l’avenir. Le marché de l’art est en pause actuellement, les galeries d’art sont fermées et la vente par internet ne fonctionne pas, les gens n’ont pas la tête à ça. Comme tout le monde, j’attends et j’espère un retour à la normal le plus rapidement possible.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
Je suis perpétuellement à la recherche de nouveauté dans mes créations. Le confinement n’a pas vraiment d’impact sur mes sculptures. Cependant je viens de recevoir un scanner 3d et une imprimante 3d et ces nouveaux outils offrent de nouvelles perspectives à mon art.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
Je réalise en ce moment une statue d’homme. Elle est composée d’écrous en inox. Ils forment comme une dentelle de métal, ils dessinent la silhouette de l’homme sans rentrer dans les détails. De ce fait la sculpture est presque transparente, le spectateur peut voir ce qu’il y a derrière. La statue se fond dans le décor.
Comment vivez-vous le confinement ?
Sabrina et moi vivons à Southampton, New York, à environ deux heures de Manhattan. New York est bien sûr désormais l'épicentre de la pandémie. On est condamné à rester à la maison. Tout le monde doit porter des masques en sortant de chez soi. À ce jour, nous avons environ 400 cas confirmés de Covid 19 et leur nombre continue d'augmenter.
Beaucoup de gens de Manhattan ont fui ici pour échapper à New York et passer du temps dans leurs résidences secondaires en étant dans la nature et loin de la foule. Cela a créé quelques petits problèmes pour les habitants à cette époque de l'année car les marchés alimentaires n'étaient pas préparés pour ce nombre de personnes.
Tous les magasins sont fermés à l'exception des entreprises essentielles telles que les pharmacies, les magasins d'alimentation, de boisson et les quincailleries ... Ceci est un exemple de ce que beaucoup vivent dans le monde, mais nous nous sentons chanceux d'être là où nous sommes, en pleine nature et proches de l'océan.
Quel est votre état d’esprit ?
Ce sont des moments très étranges. Tout est très calme. Nous ne pouvons pas sortir et rencontrer des gens.
Il y a plus de temps pour réfléchir car le téléphone ne sonne plus.
Donc, au milieu de tout cela, en dehors de l'inquiétude constante en arrière pensée, ce moment est assez paisible. Tout cela semble très serein, il y a un certain calme dans tout ça puisque tout le monde est dans le même bateau.
C'est comme si la nature et la planète respiraient profondément, éloignées des êtres humains.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
Cette situation nous empêche de prendre des rendez-vous et de montrer ou vendre notre travail.
J'avais une grande exposition prévue pour juillet à Regensburg, en Allemagne, avec 25 de mes pièces, mais la galerie est bien sûr fermée et pourrait ne pas rouvrir.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
Nous sommes encore capables de créer, dans la nature, dans nos studios et sur ordinateur.
Notre environnement est totalement immobile, le changement ne se produit qu'avec le changement de lumière à une heure précise de la journée. Je peux passer des heures à attendre que cela arrive. Les couleurs n'ont pas été modifiées sur l'ordinateur. J'essaie de donner aux photographies une impression de peinture. La Terre se guérit.
]]>Comment vivez-vous le confinement ?
À l’annonce du confinement, je me suis tout de suite posé la question, à savoir si je n’allais pas demander l’hospitalité dans un monastère des pères trappistes ? (rires) En tant qu’insulaire, habitué à vivre à l’extérieur, au contact des autres, à multiplier des expériences foisonnantes, j’ai finalement dû renouer avec l’essentiel. Je consacre d’avantage de temps, chez moi et dans mon atelier, à la lecture, à la réflexion, au travail d’introspection afin de redéfinir mes priorités en tant qu’être humain, et mes objectifs en tant qu’artiste. Mes amis proches et ma famille sont pour l’instant épargnés par le virus.
Quel est votre état d’esprit ?
Le confinement ne porte pas préjudice à sa liberté d’artiste, bien au contraire, je ne pense pas que je serais devenu un artiste sans l’ennui... Ma seule frustration vient du fait que la baignade en mer est interdite pendant cette période de confinement. Afin de me mettre en condition pour créer, j’ai un rituel : je vais généralement nager tôt le matin ou surfer si les conditions sont favorables. C’est une manière pour moi de lâcher prise en me reconnectant aux éléments et de m’exercer à la pleine conscience… L’océan agit chez moi comme un tuteur de résilience.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
J’ai passé les quatre premières semaines de confinement sans pouvoir me procurer du matériel (travaillant exclusivement à la bombe aérosol) et notamment des chassis toilés. Ces longues pauses sans possibilité de m’exprimer m’amènent généralement à me ré-inventer, à redéfinir mes exigences, ma démarche personnelle, et à explorer de nouvelles approches artistiques.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
Je continue d’explorer ma dernière thématique en cours, “ La Matrice du Métissage “. Une série de portraits de femmes du monde, ornés d’un arc en ciel chromatique. C’est une manière pour moi de les rendre plus universelles et de faire ressortir l’essentiel de l’émotion. Cette démarche artistique répond à l’envie de regarder le monde avec les yeux d’une femme.
]]>Comment vivez-vous le confinement?
Durant ces moments incertains, l’inquiétude gagne chacun d’entre nous. Nos pensées vont vers les personnes les plus vulnérables, les membres de nos familles les plus fragiles, nos parents, frères et cousins qui travaillent au service des particuliers et dans le milieu hospitalier.
En tant que maman de famille nombreuse, professeure des écoles et artiste pluridisciplinaire (en photographie, arts plastiques, musique et danse) une journée de confinement peut ressembler à un marathon.
D’une nature optimiste, je vois ce confinement comme l’occasion de me recentrer sur ce qui apparaît essentiel: une bonne santé physique et mentale, ma famille, des relations interpersonnelles denses, et ce même à distance, et une consommation modérée si possible tournée vers ce que la terre nous offre.
Au quotidien, ce confinement exacerbe ma sensibilité. L’art permet de mettre un point d’orgue à ce que je ressens.
Quel est votre état d’esprit?
Durant ce confinement, un rituel de pratique de la méditation s’est naturellement invité et j’éprouve chaque jour énormément de gratitude envers toutes les personnes citées précédemment, mais aussi, envers la vie et la nature.
Depuis plusieurs années, mon compagnon entretient notre potager, ainsi qu’un verger et il nous apparaît aujourd’hui plus que nécessaire de partager notre engouement pour une certaine forme d’autosuffisance.
Enfin, un long travail d’introspection s’opère. Je cherche à comprendre les enjeux humains en ces temps de crise ainsi que la place qu’occupent les femmes dans leur sphère familiale, professionnelle et plus généralement dans la société.
Tout en écoutant mes intuitions, je continue à me former, me documenter et de cette manière, je creuse mon identité artistique.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique?
Dans une même journée, il m’arrive de jouer quelques notes de violoncelle, puis de m’étirer physiquement lors d’exercices dansés pour ensuite m’adonner à la macro photographie ou le light painting avant de reprendre le fil d’une composition plastique…
Et ce, très souvent, en présence de mes enfants avec qui je partage mes impressions artistiques depuis leur plus jeune âge.
Cette expérience de confinement me permet donc de développer à la fois une démarche artistique dotée de féminité, de sensibilité tournée vers le milieu naturel et la notion de partage avec la jeunesse, mes enfants ainsi que mes élèves.
Est-ce que vous pratiquez pendent le confinement? si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres?
Ma dernière composition plastique « Earth » me place au centre de mon habitat, mon île, St Barth, ma planète, la Terre, faite d’éléments naturels eau, air, terre et feu.
La pluridisciplinarité s’invite dans cette oeuvre qui utilise plusieurs média: la peinture, ainsi que le collage et la photographie.
Cette œuvre, très méthodique, me ressemble; tout comme Gaïa, je nourris naturellement mes enfants… de manière sensible, physique et intellectuelle.
]]>Comment vivez-vous le confinement ?
Concrètement avec le confinement j’ai réalisé à quel point je vivais déjà un peu confinée. Je passe toujours mes journées à l’atelier et généralement avec moi-même. Parallèlement, je m’occupe aussi toujours de mon travail associatif. Même si le virus n’a encore touché que très peu de personnes dans mon entourage proche, je me prépare.
Quel est votre état d’esprit ?
Au début j’ai ressenti un immense désespoir. Les projets que j’avais venaient de s’évaporer. Ensuite en voyant avec admiration comment le corps médical a dû réagir, s’organiser, innover pour sauver les malades, j’ai compris pourquoi l’artiste est usuellement considéré comme égocentrique, voire égoïste.
Enfin, entre le dégoût de voir que ce nous vivons mondialement avait surligner le pire de certains hommes politiques et mon émerveillement à voir comment certains autres pouvaient se démener pour des vies et leur peuple, je me suis dit qu’il fallait continuer à faire ce que je savais faire pour participer à l’éveil du sens critique et à la construction des consciences. Car tel est peut être, un des multiples pouvoirs de l’art.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
J’avais peut être une longueur d’avance face à la réalité des faits : en 2019, j’ai commencé une série de dessins directement issus d’un sentiment d’insécurité suffoquant et provoqué par aléas des conditions météorologiques. J’ai dessiné une série intitulée Once upon a time ! dont voici un exemple :
Let’s go now !!! No ? 50X70 cm
Puis s’en est suivit une série de recherches sur des personnages qui bien masqués continuaient à vivre…
NOWAY 30X40 cm
En janvier 2020, I travaillé avec Ade Adesina :
A L’AUBE 101X147 cm
BIG GANG 50X70 cm
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
Ma pratique étant généralement orientée sur l’autoportrait j’ai voulu ici présenter mon dégoût à l’égard de certaines décisions politiques et comment certains meneurs ont imposé à leurs disciples de croire que seul Dieu pourra les épargner.
Cette linogravure a été réalisée dans le cadre d’un projet avec une artiste de Montréal : Adeline Rognon.
#idontcareanymore 70X50 cm
]]>Comment vivez-vous le confinement ?
Au début, j’ai commencé un confinement très sérieux, même si les cas étaient rares sur mon île antillaise. Rapidement, l’association Saint-Martin Uni (pour laquelle j’avais déjà travaillé lors de l’ouragan Irma de septembre 2017) a commencé à œuvrer pour la crise sanitaire Covid-19.
Depuis lors, je suis à la fois non-confinée, puisque mon investissement associatif est intensif et précieux… et confinée dans mon bout de maison en lisière de nature, avec une terrasse débordante de végétation et des bassins à poissons, ma passion zen. Il est vrai que ce cocon serein repose ma sensibilité et me procure la paix dont j’ai besoin pour créer.
Quel est votre état d’esprit ?
Je suis une constante amoureuse de la vie, souriante et curieuse… Pourtant, avec cette crise, le monde me paraît étrange, rempli d’incohérences. Et même si des sentiments moins joyeux ont toqué à ma porte, je suis restée, comme tout artiste en éveil, reliée à la conscience de la Vie.
J’ai juste réalisé que me positionner dans mes choix et mon « essentiel » prenait une ampleur bien plus vaste. Est-ce le fait d’être confinée dans mon intérieur ? Sourire
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
J’étais dans l’attente d’une commande importante de matériel artistique, qui finalement est restée bloquée en métropole. Cette frustration première s’est transformée en défi, lorsque j’ai décidé d’accepter de réaliser une toile de 2x2 mètres sur le thème du Covid-19 à St-Martin.
La priorité était de redéfinir mes habitudes, de trouver des solutions de remplacement. Une quête… dans tous les sens ! Comme ce format ne se casait pas comme je le voulais dans mon petit atelier, je l’ai installé dans ma pièce « à vivre ». L’urgence et la contrainte m’ont fait prendre conscience qu’il faut oser « choisir », « décider » de ne pas s’arrêter aux limites et « explorer » le foisonnement des possibles.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles œuvres ?
Je travaille dans des proportions inégales : peu pour la peinture, beaucoup pour l’association. Cette première toile, encore inachevée, sur le thème de l’eau, s’est imposée facilement puisque l’eau est un des éléments qui partage notre vie ilienne au quotidien. Or actuellement les baignades sont interdites.
Cette création permet l’évasion en imaginaire, l’impalpable et le toujours présent. Une toile n’est finalement que le reflet de l’âme et des envies virtuelles ou vivaces présentes ou sublimées par la pensée.
Et celle qui partage ma vie, n’a pas encore reçu ses premières couleurs… Je vous offre sa naissance « structurelle ».
]]>Comment vivez-vous le confinement ?
Je suis confiné dans ma maison à Buffalo New York sur le lac Érié depuis plusieurs semaines. J'ai en fait perdu la notion du temps. Certains jours, je ne sais même pas quel jour il est. Je travaille pour une organisation liée à la santé et la plupart de notre personnel a été renvoyé chez lui pour travailler. Nous prenons toujours soin de nos patients. J'ai des amis qui sont morts du virus et des amis qui sont malades. Chaque jour, je crains un autre appel annonçant la disparition d'un autre artiste.
Quel est votre état d’esprit ?
Mon état d'esprit actuel est très précaire. L'ennui est toujours présent et maintenant que je vis seul depuis le décès de mon amie en 2018, je suis constamment hanté par les souvenirs que nous avons partagés dans notre maison. Je m'inquiète pour mon père de 95 ans, qui, grâce à Dieu, est en bonne santé, et pour ma grande famille italo-américaine élargie.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
Je n'ai pas du tout travaillé dans mon studio cette année mais je dessine beaucoup à la maison. J'ai redécouvert la simplicité des dessins au trait et je les intégrerai probablement dans des peintures lorsque la vie redeviendra normale.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
Je passe pas mal de temps à regarder les oiseaux par ma fenêtre et à nourrir les corbeaux. Il y a quelque chose à propos des corbeaux que je trouve attachant. Ce sont des oiseaux communs mais solitaires avec une curiosité sans bornes.
]]>Comment vivez-vous le confinement ?
Je n’ai pas beaucoup changé ma routine, je peins le plus possible, j’essaye aussi de faire un peu de sport. J’ai le privilège de vivre dans une maison avec jardin et piscine, j’en profite un maximum. Malheureusement à cause du confinement, je ne peux plus faire de longues promenades ni me baigner dans la mer, ça me manque. J’aime le silence de la vie humaine et je me délecte d’écouter la nature, le souffle du vent dans les arbres, le chant des oiseaux. Plus que jamais cette absence de pollution sonore nous offre la chance de nous reconnecter à notre conscience.
Quel est votre état d’esprit?
Mon état d’esprit a changé car ce que nous vivons ne peut me laisser indifférente. J’ai vécu toute sortes de sentiments : des négatifs comme la tristesse, la rage, l’impuissance. Il est révoltant avec tout la technologie et les connaissances dont nous disposons d’arriver à cette situation pleine d’absurdités. Les effets collatéraux seront plus graves. Des positifs... C’est dans des moments de crise que l’on retrouve l’importance de l’important. Notre adrénaline retombe et nous oblige à une réflexion plus profonde. Qui sommes nous ? Nous pouvons nous poser de vraies questions, quel futur voulons pour pour notre société ? dans quel état allons nous laisser la planète à nos enfants ? Les valeurs importantes de la vie resurgissent. Pouvons-nous encore changer le monde ?
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique?
Ma démarche artistique n’a pas changé en termes technique et philosophique. Mais je suis bien plus déterminée à continuer de me battre pour l’importance de faire un art positif et qui soigne. L’humanité n’a plus besoin de souffrance. Il faut abandonner ce qui nous connecte au côté négatif de notre existence. Pour moi, l’art doit guérir et exprimer la beauté. Il faut encourager l’introspection, la créativité illimitée, laisser les enfants sortir du cadre et leur apprendre a se connecter à leur côté positif. Cette période d’introspection est favorable pour le retour vers notre moi supérieur. De ce fait, nous sommes de plus en plus nombreux à éveiller notre conscience et à aller de l’ombre vers la lumière. Parallèlement, beaucoup ne se détacheront pas du matérialisme. Ils resteront des âmes en souffrance, refusant d’abandonner ce système obsolète. Avec amour nous devons partager notre joie et transmettre une vision d’un avenir meilleur.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles œuvres?
Je continue mon travail sur la série « Summertime In St Barth » avec des couleurs encore plus vibrantes et des œuvres plus élaborées que la série précédente. Dans un monde immobile, je suis en pleine effervescence...
]]>Comment vivez-vous le confinement ?
Depuis le 16 mars, début de la quarantaine, ma famille a cessé de sortir. Toutes les deux semaines environ, mon mari et moi allons au supermarché pour faire le plein de nourriture. Nous avons la chance de vivre dans la banlieue ouest de Paris: Saint Germain-en-Laye. Nous avons une grande maison avec un jardin, donc il y a beaucoup à faire pour toute la famille. Nous faisons de notre mieux pour rester en bonne santé et profiter autant que possible du temps passé en famille pendant cette période si particulière.
Quel est votre état d’esprit ?
Un mélange de paix et de repos d’un côté, d’anxiété et de peur de l’autre…
Pour être franche, au début, le confinement était un peu frustrant pour tout le monde… mais les êtres humains sont très adaptables. Je pense qu'il s'agit davantage des limitations qui nous sont imposées et qui restreignent les choix de vie que nous tenons souvent pour acquis. Étant données les circonstances particulières de ce virus, nous comprenons parfaitement pourquoi nous faisons ce que nous faisons. En fait, mon mari et moi avons déjà subi le SRAS en Asie. Chacun de nous doit faire sa part. Nous avons expliqué à nos 3 enfants qu'il faut rester à la maison un moment sans aller à l'école et sans activités.
Nous nous reposons bien, lisons ensemble et nous apprenons une nouvelle façon d’être. Nous devons être reconnaissants, chérir la famille et les proches et apprendre à apprécier notre monde ensemble et à nous écouter.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
De nouvelles inspirations, toujours ! En tant que photographe et ne pouvant pas sortir pour photographier, c'est un désastre! Avec la réaction et le comportement des gens lors de cette pandémie, je me sens réelle et surréaliste à la fois. En tant qu’artiste, nous pouvons toujours dépeindre la réalité avec la frustration et la réaction des gens. Étant un bon artiste, nous devons être capables de représenter le surréalisme en exagérant la réalité. Je prévois une nouvelle série de photos qui sont composées en utilisant les techniques de postproduction pour combiner des images existantes qui montrent que le monde parfait dans lequel nous vivons doit faire une pause, faire de l'espace et du temps pour réfléchir et aussi pour guérir…
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
J'ai commencé à travailler sur un grand tableau que j'ai réalisé pour le 50ème anniversaire de mon mari. Je ne suis normalement pas très attirée par la peinture, mais étrangement j'avais une forte envie de peindre quelque chose pour lui, pour notre famille. Equipée de peinture et de pinceaux, j'ai senti mes sentiments intérieurs sortir… viscéralement, directement, de façon passionnante.
Cette pièce est réalisée avec de la peinture acrylique sur un écran en vinyle encadré qui était autrefois un écran de cinéma. Pour éviter le gaspillage, j'ai décidé de l'utiliser pour faire une peinture. L’inspiration vient du chef-d’œuvre de Matisse «La Danse» (peint en 1909 !). Cela présente un portrait dynamique de notre jeune famille, chaque personnage représentant un individu... Peu importe ce qui se passe, quelles que soient les difficultés rencontrées, nous devons toujours nous tenir côte-à-côte, célébrer notre amour et notre unité !
140x240cm
]]>Comment vivez-vous le confinement ?
Quand le confinement a été annoncé, j'étais sur Paris. J'ai rapidement pris un billet pour St Barth, je ne voulais pas me retrouver coincé dans un appartement. J'ai du rester en quatorzaine, ce qui m'a permis de me reposer et de faire des choses que je ne prenais pas assez le temps de faire. Me reconnecter un peu avec moi même. Composer de la musique. Et je continue de travailler sur ma nouvelle série que je dévoilerai cet été si tout rentre dans l'ordre.
Quel est votre état d’esprit ?
Ce confinement m'a réappris à prendre le temps de prendre mon temps donc je me sens plutôt serein.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
La série photo sur laquelle je travaille aborde doucement la façon dont chaque individu se sent au contact de la Nature. Avec tout ce qui se passe, les gens ont ce besoin de se reconnecter avec la nature, pour la plupart je pense.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles œuvres ?
Mon projet photographique se décomposera en quatre tomes, chaque tome se basera sur un des quatre éléments de la Nature. Le premier tome OCEANSIDE sera une série de portraits individuels où chaque personne photographiée décrira son état d’esprit lors du contact avec cet élément, l’eau dans le cas du premier tome. La personne pourra décrire cet état d’esprit, ces émotions par les paroles d’une musique ou d’un film.
Donc je travaille beaucoup sur le développement de cette idée actuellement.
]]>Comment vivez-vous le confinement ? Quel est votre état d’esprit ?
Je passe mes journées au calme, lecture, peinture et dos crawlé. Tranquille et positif, réalisant sans cesse la chance d’être à St Barth, préservé, entouré de ce « calme, ce luxe et cette volupté » chers à l’autre grand Charles, mais portant aussi un sentiment permanent d’impuissance face au spectacle d’un Monde qui risque de disparaître. L’Ecologie, l’Economie son ennemie, la Conscience de l’Essentiel, la Nature bafouée, déjà bien entamée à St Barth.
Reste l’Harmonie possible, retrouvée grâce aux gens de bonne volonté, les courageux, les gens de Coeur. Et la peinture, la musique.
Le brutal réveil débouchant sur un chaos difficilement maîtrisable reste envisageable. Les gouvernants ne sont pas à la hauteur de la situation et ceux qui veulent y rester empruntent déjà des méthodes stupides et totalitaires, à contre-courant de la survie possible de nos aspirations animales mais aussi artistiques, littéraires, musicales et philosophiques.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ? Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
Cette nouvelle expérience ordonne la réflexion, la remise en perspective de tout, des priorités, la santé, la famille, les enfants, tous les enfants, l’évitement absolu des maltraitances, insupportables. Ce qui ne facilite pas toujours la paix de l’Ame pour le travail. S’efforcer au positif, s’efforcer à la Vie.
]]>Comment vivez-vous le confinement ?
Je passe mes journées chez moi, à Rodemack en France. Je sors une fois par jour, pendant une heure, prendre un grand bol d’air frais.
Mon atelier faisant partie de ma maison, je n’ai pas besoin de sortir pour aller créer, et peux y passer la journée.
Quel est votre état d’esprit ?
Afin de lutter contre l’ennui, j’essaye de rester dans un état d’esprit très créatif. Je passe des heures chaque jour dans mon atelier à peindre, esquisser, sculpter. Lorsque l’inspiration commence à manquer, je regarde des documentaires sur des destinations paradisiaques, ou bien je fais simplement défiler mes photos souvenir de Saint Barth.
Je devais me rendre à Saint Barth et suis un peu frustrée que mon voyage ait été annulé. Mais je reste optimiste et me dis que l’important c’est d’être en bonne santé et de lutter contre la propagation ce virus.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
Le plus gros challenge pour moi a été le manque de matériel. Habituellement, je vais en Allemagne pour acheter mon matériel artistique, auquel je suis habituée et fidèle. Impossible de le trouver en ligne. Depuis le 15 mars, les frontières avec l’Allemagne sont fermées et je n’ai pas été en mesure de me procurer mon matériel habituel.
Paradoxalement, cela a eu un impact assez positif sur ma démarche artistique puisque j’ai dû faire preuve de créativité pour utiliser le matériel disponible dans mon atelier. Cela m’a fait renouer avec l’aquarelle.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
Ayant besoin d’évasion plus que jamais, j’ai travaillé sur une série d’aquarelles inspirée de notre belle île, Saint-Barthélemy. Bien que très loin de mon style habituel de peintures en 3D, j’ai pris beaucoup de plaisir à transposer mes souvenirs de voyages sur papier. Cela m’a permis de voyager en ramenant des petits bouts de ce paradis chez moi.
Je suis aussi en train de peindre une série d’aquarelle inspirée de mes nombreuses journées de snorkeling, représentant des poissons tropicaux.
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