Comment vivez-vous le confinement ?
Je passe habituellement un jour à New York dans mon studio, le reste de la semaine dans une ferme à East Hampton Springs à Long Island. A NYC, je ne sors généralement pas du studio. Surtout des emails, des factures, de l’administratif, etc. Dans les Hamptons, je suis plus à l'extérieur.
Confronté au virus depuis la mi-mars, je n'ai pas pu me tester mais j'ai eu de multiples symptômes pendant 4 à 5 jours et j'ai réussi à sortir de la fièvre, de la toux et des douleurs musculaires avec du Fervex (Paracétamol).
Quel est votre état d’esprit ?
Sentiment de sérénité, connexion avec des amis de la famille par les réseaux sociaux ou d’autres moyens de communication. Besoin de nettoyage, de réaménagement des espaces de travail, de classement des dossiers, etc. Besoin de s'éloigner et de respirer l'air frais, voir la nature.
Sans jamais vraiment m'ennuyer, il y a toujours quelque chose à faire. Mais passer du temps avec des gens et travailler avec une équipe me manque. Je peux me connecter avec eux mais pas vraiment les rencontrer.
Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?
Il est certain que de nouvelles idées utilisant les sociaux. Et la photographie à distance… La principale différence vient du fait que vous ne pouvez pas vraiment organiser de séance avec une équipe, un coiffeur, un maquilleur, un styliste, un assistant...
Plus de photographie solo ou de photographie intime avec un seul sujet. Inspiré aussi plus récemment par la photographie de paysage. Nature, nature morte.
Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles oeuvres ?
Je photographie définitivement beaucoup moins en studio et plus en extérieur, en expérimentant mes nouveaux Samsung 10 et iPhone11. Nouvelle envie de photographier nature et paysage, fermes, animaux etc…
Et de nouvelles idées surgissent. J'ai été approché par Levis USA avec l'idée de photographier des jeans en mode “un photographe / un modèle “ : un jean denim pour photographier en style libre en confinement, sans styliste, sans coiffeur ni maquillage.