Cati Burnot

Cati Burnot

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Comment vivez-vous le confinement ?

Au début, j’ai commencé un confinement très sérieux, même si les cas étaient rares sur mon île antillaise. Rapidement, l’association Saint-Martin Uni (pour laquelle j’avais déjà travaillé lors de l’ouragan Irma de septembre 2017) a commencé à œuvrer pour la crise sanitaire Covid-19.

Depuis lors, je suis à la fois non-confinée, puisque mon investissement associatif est intensif et précieux… et confinée dans mon bout de maison en lisière de nature, avec une terrasse débordante de végétation et des bassins à poissons, ma passion zen. Il est vrai que ce cocon serein repose ma sensibilité et me procure la paix dont j’ai besoin pour créer.

Quel est votre état d’esprit ?

Je suis une constante amoureuse de la vie, souriante et curieuse… Pourtant, avec cette crise, le monde me paraît étrange, rempli d’incohérences. Et même si des sentiments moins joyeux ont toqué à ma porte, je suis restée, comme tout artiste en éveil, reliée à la conscience de la Vie.

J’ai juste réalisé que me positionner dans mes choix et mon « essentiel » prenait une ampleur bien plus vaste. Est-ce le fait d’être confinée dans mon intérieur ? Sourire

Cette expérience de confinement a-t-elle un impact sur votre démarche artistique ?

J’étais dans l’attente d’une commande importante de matériel artistique, qui finalement est restée bloquée en métropole. Cette frustration première s’est transformée en défi, lorsque j’ai décidé d’accepter de réaliser une toile de 2x2 mètres sur le thème du Covid-19 à St-Martin.

La priorité était de redéfinir mes habitudes, de trouver des solutions de remplacement. Une quête… dans tous les sens ! Comme ce format ne se casait pas comme je le voulais dans mon petit atelier, je l’ai installé dans ma pièce « à vivre ». L’urgence et la contrainte m’ont fait prendre conscience qu’il faut oser  « choisir », « décider » de ne pas s’arrêter aux limites et « explorer » le foisonnement des possibles.

Est-ce que vous pratiquez pendant le confinement ? Si oui, pouvez-vous nous parler de vos nouvelles œuvres ?

Je travaille dans des proportions inégales : peu pour la peinture, beaucoup pour l’association. Cette première toile, encore inachevée, sur le thème de l’eau, s’est imposée facilement puisque l’eau est un des éléments qui partage notre vie ilienne au quotidien. Or actuellement les baignades sont interdites.

Cette création permet l’évasion en imaginaire, l’impalpable et le toujours présent. Une toile n’est finalement que le reflet de l’âme et des envies virtuelles ou vivaces présentes ou sublimées par la pensée.

Et celle qui partage ma vie, n’a pas encore reçu ses premières couleurs… Je vous offre sa naissance « structurelle ».

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